mercredi 13 mai 2015

Days

Auteur : James Lovegrove
Traduction : Nenad Savic
Couverture : Marc Simonetti
Genre : Science-fiction
Première publication (VO) : 1997
Édition : J'ai lu
Parution : 18 Avril 2007
Prix : 8,50 €
Nombre de pages : 475



3.75/5

Un bon roman d'anticipation qui fait réfléchir sur notre société




Chez Days, le plus grand gigastore du monde, tout s'achète. Absolument tout. Mais pour le commun des mortels, il faut bien souvent se contenter des vitrines éclairées qui font le tour du bâtiment, car on ne peut rentrer chez Days qu'avec une carte de membre. Alors certains sont prêts à tous les sacrifices, toutes les folies, pour parvenir à mettre la main sur l'un des précieux sésames Que ne ferait-on pas pour pénétrer dans le temple de la consommation ? Car une fois à l'intérieur, à l'abri du monde et de ses tracas quotidiens, l'âme emplie de promesses de promotion et de ventes flash, on se sent enfin exister.





     Days commençait à traîner dans ma pile à lire depuis un petit moment et il était grand temps que je l'en sorte ! J'ai commencé ce livre sans vraiment savoir dans quoi je m'engageais, et, au final, j'ai été agréablement surprise et ai beaucoup apprécié ma lecture.


     On suit ici plusieurs personnages pendant une journée dans Days, le plus grand gigastore du monde. Et quand il dit le plus grand gigastore, James Lovegrove ne fait pas dans la demi-mesure puisque Days mesure je-ne-sais-plus-combien de kilomètres carrés et vend absolument tout ce qu'il est possible de vendre avec ses 666 rayons.
     On rencontre tout d'abord Franck, un employé de Days, mais pas n'importe lequel. En effet, il est ce qu'on appelle un Fantôme, c'est-à-dire qu'il travaille à la sécurité tactique (depuis 33 ans), ce qui implique qu'il se fasse le plus discret possible dans le magasin. En outre, il a décidé de démissionner et on le suit donc pour son dernier jour de travail.
     Gordon et Linda Trivett, quant à eux, sont les nouveaux détenteurs d'une carte Silver, l'une des cartes les moins importantes qui donnent accès au gigastore (qui ne sont accessibles qu'aux personnes ayant un certain niveau de vie). Le couple va pour la première fois se rendre à Days.
     On accompagne aussi dans cette journée les frères Days, les 7 fils de Septimus Days, qui doivent faire perdurer le gigastore après la mort de leur père.

     James Lovegrove nous délivre une véritable satire de la société de consommation. Il parvient très bien à dénoncer certaines pratiques commerciales, mais surtout les réactions des clients et la violence qu'ils peuvent manifester. C'en est d'un réalisme presque effrayant tant on est proche, par certains aspects, de ce qui a lieu de nos jours dans notre société.
     Tout au long du roman, l'auteur utilise le symbole du chiffre 7, notamment à chaque début de chapitre, chose que j'ai trouvé très intéressante.

     Il n'y a certes pas énormément d'action en tant que tel pendant une bonne partie du roman mais l'auteur sait garder l'intérêt du lecteur et l'histoire n'est pas du tout ennuyeuse. À la fin, le récit s'accélère et m'a réellement tenu en haleine. Je n'avais pas la moindre idée des choix qu'allait faire l'auteur pour finir le roman.
     D'habitude je ne suis pas fan des fins ouvertes, mais étonnamment j'ai beaucoup aimé celle sur laquelle nous laisse l'auteur.


     En bref, à travers sa satire cinglante, James Lovegrove nous donne matière à réflexion sur notre société qui se rapproche dangereusement de ce l'auteur nous décrit.


Pauline


Le site de l'auteur : http://www.jameslovegrove.com/

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